Rencontre avec Olivier Bégon,
Directeur d’Empruntis l’Agence à Périgueux

Il facilite les montages de dossier, aiguille ses clients vers les banques les plus susceptibles de valider leur demande et cherche à disposer pour eux de plusieurs solutions afin d’optimiser l’obtention de leur prêt. Lui ? C’est le courtier en prêt immobilier. Un tiers souvent indispensable pour gérer au mieux le parcours du combattant qui attend le client tout au long de son opération, jusqu’à la signature chez le notaire.
La crise de la Covid-19 a-t-elle impacté son activité à la baisse ? Pas vraiment, selon Olivier Bégon, qui affirme même que « le marché de l’immobilier est actuellement dans une forme olympique » et que « les chiffres sont pour l’instant meilleurs que ceux de l’an passé, déjà très bons. » Si les taux, qui étaient très bas avant la crise sanitaire, ont remonté jusqu’en juin, la tendance s’est inversée depuis deux mois pour retrouver le même niveau qu’à la fin 2019. Si bien que pour un emprunt sur 25 ans, le client peut désormais tabler sur un taux moyen de 1,40 %.

Une clientèle essentiellement locale…

En France, du moins dans les grandes métropoles, l’immobilier haut de gamme est, paraît-il, hyperactif. Mais est-ce le cas en Dordogne ? « Les courtiers parisiens ont peut-être eu un flot d’acheteurs désireux de se mettre au vert et d’investir dans la pierre, qui reste une valeur refuge, mais ici, nous n’avons pas été débordés par cette demande, tempère Olivier Bégon. Les clients de l’Île-de-France, nous n’en avons pas eu beaucoup à vrai dire. La grande majorité des emprunteurs étant plutôt des gens d’ici. » Bref, même si la région reste séduisante, les Parisiens s’y sont montrés discrets, du moins jusqu’ici…

Durcissement des conditions d’octroi…

Visiblement, les plus grandes difficultés de financement se concentrent sur une catégorie bien particulière : les primo-accédants. Plus regardantes sur les dossiers, les banques exigent désormais certaines garanties sine qua non, à savoir un apport personnel ou de l’épargne. « Sans cela, c’est le refus quasi assuré, martèle Olivier BEGON. Certaines personnes, qui ont pu avoir leur maison en 2019, ne l’auraient probablement pas cette année ! ». En effet, dans ses recommandations, le HCSF – Haut Conseil de Stabilité Financière rattaché au Ministère de l’Économie et des Finances – a enjoint les banques à respecter le taux d’effort de 33 % et à ne pas dépasser la durée des prêts consentis à 25 ans.

Quant au taux d’usure – ce taux plafond au-delà duquel il n’est pas possible de contracter un prêt – lui aussi pose quelques problèmes, notamment pour les plus de 55 ans : « Même si ce taux vise à assurer une certaine protection à l’emprunteur, cela conduit souvent à des situations aberrantes. Par exemple, une personne qui paie un loyer conséquent pourrait avoir des mensualités moindres s’il devenait propriétaire. Or, on lui refuse son emprunt ! » Devant le constat que les conditions d’octroi se sont durcies au cours des derniers mois, l’Association professionnelle des intermédiaires en crédits – Apic – cherche actuellement à modifier la donne…

La fausse bonne solution des banques en ligne…

« La Dordogne reste encore éloignée de certaines habitudes des grandes métropoles. Nos clients privilégient davantage l’humain à travers la rencontre en agence. »

LAËTICIA LESCURE & OLIVIER BEGON


Contact :

Horaires :

  • De lundi à vendredi : 09h00 – 12h00 / 13h00 – 19h00 – Le samedi matin : sur rendez-vous.


 

Publi-reportage par FRÉDÉRIC LACOSTE © Propriétés du Périgord – Photos ©ANTON IVANOV PHOTO, ©EMPRUNTIS L’AGENCE PÉRIGUEUX