Réhabilité au rang des matériaux écologiques, le béton peut-il en plus être… beau ?

Serge Ducourant est de ceux qui ont plusieurs vies… Bien avant celle-ci, il était ingénieur aéronautique, mais rapidement, il a compris que concevoir des avions n’était pas sa tasse de thé. Par la suite, il fut employé dans le service informatique d’un groupe international durant plus de vingt ans. À l’époque, son passe-temps favori consistait à réaliser des fresques. Jusqu’à ce licenciement opportun où il décide de se consacrer pleinement à son art.

Dès lors, il se forme à différentes techniques, expérimente l’utilisation de différents matériaux, dont le béton fibré, la chaux, le stuc, etc. Il se forme également à l’ôkhra (Luberon), centre de formation dédié à la pratique et à l’usage des matières colorantes et de la couleur en général. Dans le même temps, il se forme à l’utilisation des bétons ultra haute performance.

Serge est également ciseleur de pierre : grâce à l’invention d’un procédé original, il reproduit sur un support de pierre ou de béton des dessins de maîtres. C’est un jeu d’alchimiste, il cherche à faire cohabiter les choses, il pousse à la limite les matériaux, crée la matière ! Le résultat est très convaincant.

En interprétant Schiele, Picasso, Van Dongen, Matisse, Kupka, Kandinsky, Modigliani … dans le sable, le ciment ou la chaux au lieu d’utiliser une toile, il a développé son propre vocabulaire. En partant des techniques de la fresque, il a adapté un procédé qui permet des effets de matière importants, en utilisant la granularité des sables et des matériaux de pointe.

Nous avons particulièrement aimé ses décorations de salle de bain, avec entre autres, cet hommage à Egon Schiele, le célèbre peintre autrichien. Certains le diront tristement célèbre, pour l’intensité dérangée de sa peinture, ainsi que les corps tordus et la sexualité crue qu’il dépeint dans ses peintures. Les reproductions sur céramique de Gerti en double teinte ou de la Femme au Miroir en monochrome donnent un aperçu de ses réalisations. Sans oublier Hokusai, incontestablement l’artiste japonais le plus reconnu pour ses estampes japonaises.

Depuis quinze ans, via sa marque Le Marchand de Sables, Serge a mis au point une technique de ciselage de la pierre et propose des reproductions de tableaux et de photographies.