Un hôtel de standing a ouvert ses portes à Monpazier cet été. Le Chevalier bleu est doté de 14 chambres et suites contemporaines, aménagées dans un bâtiment de caractère auquel un architecte italien a redonné tout son lustre. Il s’agit de la première étape d’un projet hôtelier novateur. Visite guidée…

C’est au cœur de la bastide de Monpazier, dans un angle de la célèbre place des Cornières, que Le Chevalier bleu accueille depuis quelques semaines ses premiers clients. De l’extérieur, difficile de soupçonner que cette bâtisse de la fin du Moyen Âge abrite 14 chambres et suites tout confort, une grande piscine extérieure, un sauna et un bar à vin cosy. Abandonné il y a de nombreuses années, le bâtiment a été racheté par un duo d’investisseurs allemands. Ils l’ont mis entre les mains d’un architecte italien, Enrico Realacci, qui s’est fait un nom grâce à des chantiers prestigieux à la Présidence du conseil des ministres à Rome et au Vatican.

Entièrement rénové dans des matériaux de la plus belle qualité par des artisans spécialistes du patrimoine, l’hôtel occupe trois niveaux, reliés par un escalier en bois du XVIIIe siècle classé aux Monuments historiques. Près de l’entrée, le bar lounge condense l’esprit du lieu : un mur en pierre vieux de 700 ans et une cheminée magistrale côtoient un comptoir ultra moderne et des plafonniers circulaires à led. Dans le prolongement, la piscine et sa terrasse à l’abri des regards invitent à la détente. Deux chambres adaptées aux personnes à mobilité réduite sont établies au rez-de-chaussée, les autres étant aménagées dans les étages. Plusieurs sont dotées de kitchenettes ou sofas, pouvant accueillir jusqu’à quatre personnes. De véritables appartements, pensés pour les familles, les artistes et les voyageurs au long cours.

Un dialogue entre l’architecture historique et l’art contemporain

Le mobilier élégant et l’éclairage travaillé font ressortir les éléments architecturaux d’origine. L’audace d’Enrico Realacci a été d’insuffler un esprit arty, à travers de grandes parois vitrées qui dissimulent la salle de bain. Leurs couleurs lumineuses ont été inspirées par le « Cheval bleu » de Franz Marc. Ce tableau peint en 1911 est le plus connu du mouvement artistique allemand du « Blaue Raiter », ou « Cavalier bleu », dont Kandisky était l’autre figure de proue. C’est également de là que l’hôtel tire son nom. Cette incursion inattendue de l’avant-garde expressionniste dans ces murs crée un univers unique. « Mon travail, c’est de mélanger le langage historique, la mémoire, les traces du passé et le langage contemporain, avec de nouvelles fonctions répondant à un besoin de confort, de chaleur, de se sentir chez nous. C’est une façon de laisser vivre un bâtiment historique encore longtemps », estime l’architecte.

Au total, quatre lieux autour de la place constitueront un complexe hôtelier fondu dans le décor.

Le Chevalier bleu se distingue aussi par son concept atypique. Ce premier bâtiment sera suivi de deux autres dans le même esprit. La deuxième partie de l’hôtel ouvrira à l’été 2024, dans la bâtisse d’en face, avec 12 chambres du même standing. Un restaurant gastronomique fait également partie du projet. Au total, ces quatre lieux « éclatés » autour de la place des Cornières constitueront un complexe hôtelier subtilement fondu dans le décor de carte postale. Derrière cette idée novatrice se cache la société germanique Hideauts Hotel, qui entend réinventer l’hôtellerie en créant des lieux de séjour d’exception dans des bâtiments d’intérêt historique et architectural, en milieu rural, pour une expérience de découverte authentique de la région.


Infos pratiques

  • Hôtel Le Chevalier bleu
  • 21 rue Saint-Jacques – Monpazier
  • Tel : 05 53 63 50 97
  • Site : hideauts-stay.com/de

Publireportage par Maéva Louis
©Roberto Pastrovicchio